
Dans un contexte opérationnel de plus en plus tendu pour les SDIS (baisse des effectifs, rationalisation budgétaire, augmentation des sollicitations), la connaissance du secteur d’intervention devient un atout stratégique essentiel.
Au-delà des équipements ou de la formation, c’est la maîtrise fine du terrain qui fait souvent la différence lors d’une intervention à risques.
Mais que recouvre vraiment cette notion de “connaissance secteur” ? Comment l’entretenir et la renforcer dans la durée, même avec peu de ressources ? Et quels outils permettent aujourd’hui de la valoriser concrètement ? que contient un plan établissement répertorié (plan ÉtaRé)
Qu’est-ce que la connaissance secteur ?
La connaissance secteur, c’est l’ensemble des informations opérationnelles, contextuelles et géographiques qu’un centre de secours possède sur son territoire d’action :
- Localisation des sites sensibles (établissements industriels, ERP, ICPE…)
- Accessibilité des zones (rues, impasses, barrières, poids lourds, etc.)
- Positionnement des points d’eau incendie
- Données sur la typologie des constructions et matériaux
- Connaissance des risques spécifiques (produits dangereux, procédés techniques)
- Identité et coordonnées des exploitants ou responsables de site
Elle repose à la fois sur des données formalisées (plans ÉtaRé, FAI, fiches de prévision) et sur un savoir terrain transmis par les équipes.
Pourquoi est-elle un levier stratégique ?
Lors d’une intervention urgente, chaque seconde compte. Une connaissance précise du secteur permet :
- D’anticiper les risques avant l’arrivée sur site
- De choisir les bons moyens (engins, effectifs, accès adaptés)
- De réduire les délais de reconnaissance sur le terrain
- De sécuriser les équipes en évitant les zones à danger potentiel
- D’améliorer la coordination entre les différentes unités
Autrement dit, elle transforme une réaction en action maîtrisée.
Elle permet de réduire l’improvisation et de gagner en efficacité.
Les menaces actuelles sur la connaissance secteur
De nombreux SDIS alertent aujourd’hui sur une perte progressive de cette connaissance, liée à :
- La mobilité accrue des personnels (perte de savoir tacite)
- Le non-renouvellement ou l’obsolescence des fiches ÉtaRé
- La dispersion des données dans plusieurs outils non connectés
- Le manque de temps pour actualiser les informations terrain
- Les difficultés à mobiliser les exploitants de sites privés
Résultat : une perte de maîtrise opérationnelle qui fragilise les interventions, notamment dans les établissements à risques.
Comment renforcer la connaissance secteur malgré tout ?
Même avec des ressources limitées, il est possible de consolider la mémoire opérationnelle d’un secteur :
1. Centraliser les données clés dans un outil unique
Des solutions comme Prévi’link permettent d’agréger toutes les informations utiles (ÉtaRé, FAI, contacts, plans…) dans une plateforme simple d’accès pour les SDIS.
2. Impliquer les exploitants dans la création et la mise à jour
Grâce à un accompagnement terrain, les exploitants peuvent alimenter eux-mêmes certaines données, tout en permettant au SDIS de les valider.
3. Favoriser les QR codes terrain pour un accès immédiat
Des QR codes apposés sur les sites à risques permettent une consultation instantanée des données à jour en intervention.
4. Automatiser les mises à jour régulières
Prévi’link propose une mise à jour annuelle gratuite, ce qui garantit que les informations restent exploitables sans surcharge de travail.
5. Capitaliser sur l’expérience du terrain
Encourager le retour d’expérience des équipes et le partage d’info via l’outil utilisé renforce la mémoire collective du secteur.
En résumé
- La connaissance secteur est un pilier essentiel de la performance opérationnelle des SDIS.
- Elle est menacée par des contraintes humaines, techniques et budgétaires.
- Des solutions comme Prévi’link permettent de la préserver, de l’enrichir, et de la diffuser efficacement, même sans surcoût pour les SDIS.